anciens temples de Royan

XVIIème siècle : page à construire

Temples modernes :

Premier temple : 

Le pasteur Jarousseau consacre un temple à Royan le 26 juin 1784, il s'agit en fait d'un transfert de celui de Maine-Geoffroy dont les habitants sont furieux car ils doivent maintenant se rendre jusqu'à Royan qui, d'après eux, n'a construit ce temple que par « orgueil et mondanité ». Le temple continue sous la Révolution et, pendant la Terreur, l'église de Saint-Pierre étant en mauvais état, c'est le temple qui a droit aux réjouissances laïques du décadi. Labarthe, farouche royaliste, reproche à Daniel et Paul Renaud, propriétaires du temple, de faire preuve d'un « fanatisme outré » en s'opposant à ce que l'on y célèbre les réunions du décadi. Les protestants de La Tremblade manifestent leur opposition au calendrier républicain et aux réunions du décadi, alors qu'ils veulent célébrer les offices le dimanche. Ils obtiennent satisfaction, à condition d'éviter tout rassemblement sur la voie publique et, à Royan, le temple n'est plus utilisé pour les cérémonies décadaires.

Le Premier Consul ramène la paix religieuse en signant le Concordat, l'église et le temple sont officialisés à la satisfaction générale, le curé Guérin, et le pasteur Dubaptiste, sont nommés et payés par l'État. Daniel Renaud, devenu maire, veut améliorer le temple, qui n'a d'accès sur la Grande Rue que par la très étroite ruelle de Guitton où le menuisier Avrilleau a mis un porche avec une porte que le conseil municipal fait démolir pour la plus grande satisfaction des protestants, mais Avrilleau porte plainte et un procès interminable débute. Une pièce du procès du 5 novembre 1806, que je possède, mentionne que ce temple a été bâti depuis environ 24 ans, soit en 1782, c¹est donc bien celui consacré par Jarousseau deux ans plus tard.

Deuxième temple : Sur le même emplacement, un nouveau temple est construit en style grec en 1844, selon Emma Ferrand, par le jeune ministre Cruveilher, d'un goût irréprochable avec le livre des évangiles sculpté sur son fronton, malheureusement caché par des maisons. La ville achètera ces maisons pour en faire une place devant le temple en 1855. C¹est celui qui existait rue Gambetta, l¹ancienne Grande Rue, en 1939 dont il existe plusieurs cartes postales (voir page suivante) et un dessin dans la « Guide du Touriste » de Victor Billaud. Il a été détruit en 1945 et remplacé sur un site différent par celui de Marc Hébrard en 1956.  

Texte : Etty Esther Binot, tous droits réservés.

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