historique du temple d'Arvert

Adresse : rue des Tilleuls (cour de l'école, face à la mairie) 17530 Arvert.   plan

temple actuel date de 1838

les pasteurs d'Arvert au cours des siècles





Arvert : le temple au XVIème siècle


A peine le massacre de Wassy (1562) est-il perpétré que, quatre ans plus tard, en 1566, on parle de temple en « Arvert ».

Le 29 avril 1566, Monsieur Jacques Vigier de Tresleboys vend un terrain pour y construire un temple. Ce terrain se situe, d’après le testament de la veuve Chenu en date du 30.05.1568, sur le chemin qui prend à la principale rue d'Arvert et va aux Mathes.

C'est sous l’impulsion de Charles Léopard, le célèbre ministre, que cette vente se fait, le contrat se passant chez Me Sauvaget, notaire royal. Trois cents livres sont empruntées à Pierre Devaux pour cette construction.

Le temple est-il trop petit ou mal construit ? En 1609, il faut en construire un autre.

 

Arvert : le temple au XVII ème siècle


En 1609, on construit un autre temple, sans doute sur le même emplacement que le précédent. Pour ce deuxième édifice, tout ne se passe pas très bien et sa construction donne lieu à un procès.

Devant Élizée Béchet, notaire royal, Cosme Béchet notaire, procureur fiscal de Beauregard et Jacques Chenu, notaire, les notables sont convoqués et il leur est signalé qu'ils doivent encore à Mathurin de Lanouhe la somme de 60 livres « pour les ferrures des fenêtres et des portes ».

De Lanouhe ayant « actionné » Béchet et Chenu, le juge d'Arvert condamne nos notables à payer et ils « appellent » au dit jugement. Il est aussi dû « 159 livres 8 sols aux dits Chenu et Béchet », 11 livres Tournois à Jehan Bonnyn. Pour toutes ces causes, « tous les deniers égallés et colligés ayant été employé, aux frais du dit bastiment », les habitants sont « sommés de payer les dites sommes et faire cesser la dite poursuite. Les dictes Béchet et Chenu protextent contre eux de tous les despans ».

Menacé de destruction, le temple est maintenu par ordonnance du 28 février 1664. Entre temps, en 1655, Daniel Vigier, écuyer, petit-fils de Jacques Vigier donne quittance aux habitants d'Arvert du terrain vendu par son grand père.

Le 7 septembre de la même année a lieu le baptême de Tanné Chaillau qui laissera plus tard un intéressant journal décrivant la vie des réformés en ces temps troublés.

Dans le village de Dirée proche d'Arvert, ancienne paroisse catholique, la chapelle, transformée en temple, s’écroule vers 1664. Ainsi finit Saint Symphorien de Dirée.

Le Roi Louis XIV est à son apogée et les temps deviennent de plus en plus durs pour les protestants. La révocation de l’Édit de Nantes (1685) approche. Le 2 mars 1682 arrive en Arvert l’arrêt du conseil d'État ordonnant la démolition du temple d'Arvert. Il est jeté bas, détruit jusqu’à ses fondations et ses matériaux vont servir à agrandir l’église catholique. Le cimetière et la place du temple sont pris en rente par le prêtre Delafarge, le roi les ayant donnés au couvent.

Les cultes doivent continuer semi-clandestinement car en 1683, le 23 mars, il est fait interdiction de culte « en Arvert ».

 

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