expo 2015 : les femmes et l'enfant

Survol rapide des thèmes de cette exposition :

1 – introduction

Pendant des siècles la femme a été cantonnée dans des rôles imposés par les hommes et l’église, quand à l’enfant il n’a pas de statut particulier.

La grande mortalité féminine et infantile entraîne des comportements de peurs, et des tentatives d’évitement, de conjuration de ce qui vient de l’inconnu, d’où des croyances, des superstitions qui émaillent chaque événement, chaque geste de la vie.

La perte de la mère en couches ou après multiples accouchements, la mère suroccupée par la vie domestique et les tâches extérieures, ce sont d’autres femmes qui s’occupent de l’enfant : les grands-mères, les tantes, les sœurs ainées, les voisines… Il faut bien 4 siècles pour voir évoluer les mentalités et les situations.

2 – Le statut de la femme et de l’enfant

 statuts  différents selon  les siècles, l’âge, la position sociale de la famille, la place au sein de la famille…. La femme est aux yeux de la société civile et religieuse un être faible physiquement et psychologiquement…Le statut des femmes va particulièrement évoluer dans tous les milieux lors des guerres (révolution, guerres de 1870, 14-18 et 39-45) en raison de la nécessité de prendre le relais des hommes...

De l’Antiquité au Moyen Age,  l’enfant est un « non citoyen » - au Moyen Age, il est perçu comme un adulte en réduction … sans place spécifique, Il fait partie du foyer mais bien souvent c’est l’équivalent d’un objet  - vers le milieu du 18è et surtout au 19è s, l’enfant commence à avoir un statut à part entière…

3 – La naissance

Pendant des millénaires les femmes ont accouché à la maison près de la cheminée, la chaleur étant indispensable à la mère et au nouveau-né. La pièce est calfeutrée pour éviter le froid d’entrer mais aussi les mauvais esprits…

La matrone -La solidarité féminine - Les relevailles - Importante mortalité - Evolution des conditions, sages femmes et médecins accoucheurs…Rites et superstitions autour de l’accouchement

4 - De la nourrice à la garde d’enfant

Aussi loin que l’on puisse remonter les femmes ont toujours allaité leurs enfants…Au 18è s, la mise en nourrice se développe au sein de la bourgeoisie, et se répand  largement parmi la population urbaine de modeste condition…Des bureaux de nourrices sont organisés...Les médecins exigent un examen médical complet et minutieux...Dans les années 1970, les femmes travaillant de plus en plus à l’extérieur, la demande de garde d’enfants augmente considérablement. 

5 - Le baptême et la confirmation ou communion

La pratique du sacrement du baptême remonte aux origines de l’église et a une signification spirituelle et évangélique très forte. Signification en fonction de la forte mortalité… Evolution dans la pratique du rite. Conceptions différentes entre catholiques et protestants… rites et superstitions …

6 - le mariage

Aux 17è et 18è s, on se marie non par amour mais pour avoir des enfants et accomplir un devoir religieux civique… Un arrangement entre familles ...mariages  au sein de la même classe sociale, même profession… À la Renaissance, la Réforme protestante introduit le droit au divorce, en référence à l’Ancien testament. Avec cette liberté nouvelle, les protestants vont exiger un modèle conjugal …Le mariage civil et le divorce révolutionnaires :  sous Louis XVI, les législateurs s’inquiètent : les protestants sont condamnés à vivre dans le péché, faute de pouvoir faire enregistrer leur union par un prêtre. À leur intention, le roi établit donc un mariage civil en 1787… Fin 19è s, le mariage d’inclination est en vogue,  garantie d’unions solides, fondées sur un attachement sincère et non sur la contrainte… milieu du 20è s la famille nucléaire est la norme : un couple solidaire entouré de 2 ou 3 enfants… Rites et croyances autour du mariage…

7 – la mort

Omniprésence de la mort…au 18e s, un enfant sur 4 meurt avant l’âge d’un an (malformations, accidents de grossesse, traumatismes des accouchements, ongles mal lavés des matrones, pansements non stériles, coups de froid pendant les baptêmes, infections,…). mort en général vécue avec fatalisme...rites autour de la mort… conceptions catholiques et protestantes…Croyances autour de la mort…

8 -Transmissions

Le comportement des femmes est depuis longtemps réglé par les hommes et l’église. Des ouvrages du 17 è s cherchent à réhabiliter les femmes à condition qu’elles demeurent dans les rôles attribués…Dès le début de la Réforme (16è s) nouvelle façon de considérer le rôle de la femme…le protestantisme va leur apporter l’occasion de s’instruire… Au temps des persécutions religieuses, les femmes continueront à transmettre leur foi par la lecture de la Bible, les prières et les chants à la maison. Quand la mère est occupée par les diverses tâches domestiques, ce rôle est confié aux aïeules...

9 – Luther et les femmes

 «  La femme est une créature de Dieu ! »  écrit –il en 1522. Affirmation surprenante aujourd’hui... Luther marque une évolution de la pensée : la femme n’est plus un être fragile, souvent suspect, par qui le mal est entré dans le monde... Par la création d’écoles pour les filles, Luther et ses disciples ouvrent une piste pour conduire filles et  femmes vers une formation intellectuelle ... aucune autorité humaine ne peut imposer le célibat à un homme ou à une femme…  beaucoup de compassion pour les veuves , le remariage est une solution… Il a cherché à montrer une voie nouvelle pour le couple humain et convaincre que la femme a une place qu’elle n’a jamais eue.

9- situations exceptionnelles

La stérilité féminine… L’infanticide…Les abandons d’enfants

10 - Responsabilités grandissantes

Dans le monde rural, Les femmes ont toujours plus ou moins partagé les activités des hommes à l’extérieur du foyer, notamment dans les périodes où le travail nécessite encore plus de main d’œuvre comme les récoltes, moissons, vendanges, vente des huîtres.  Pendant presque 2 siècles (18ème s-début 20 è) des femmes de la côte saintongeaise ont exercé un nouveau métier, celui d’écaillères….

L’enseignement des valeurs familiales, une certaine éthique ne sont plus l’apanage de la famille mais prises en charge par l’état et des associations culturelles, sportives de diverses natures.

La femme de par ses prises de responsabilités nouvelles, va lutter également pour se faire reconnaître dans le milieu du travail, en politique et faire évoluer la pensée commune. Les tâches domestiques, l’éducation des enfants vont devenir un partage selon les possibilités et les compétences de chacun au sein du couple.