Les Eglises protestantes et leurs pasteurs (1803-1914)

Les Eglises protestantes et leurs pasteurs de 1803 à 1914 en Charente-Inférieure.

extrait de la thèse de doctorat de Nicolas Champ sept 2009 – Tome 4 annexe 2 

"Pour les prêtres en exercice dans le diocèse de la Rochelle-Saintes, la consultation des registres de catholicité paroissiaux, des registres du personnel et des paroisses conservés à l'évêché de la Rochelle jointe à celle des annuaires diocésains et des annuaires administratifs permet de reconstituer les carrières cléricales du XIX' siècle, il n'en est pas malheureusement pas de même pour le corps pastoral protestant.

C'est pourquoi il a semblé utile de tenter de dresser ce document récapitulatif. Nous avons retenu comme date de fin de ministère, la date de leur démission et comme date de début celle du décret gouvernemental les confirmant dans leurs fonctions.

Après la Séparation, étant donné les lacunes de la documentation locale, il est plus difficile de dater avec précision les changements pastoraux.

Outre la thèse de Daniel Robert et ses travaux sur la Faculté de théologie protestante de Paris (ROBERT Daniel, « Les diplômes décernés par la faculté protestante de théologie de Paris (1877-1906) », BSHPF, t. 124, 1978, p. 282-308, 424-445, 552-584), les sources principales utilisées sont: ADCM, 105 V 1, 105 V 2. Nous les avons complétées par les archives paroissiales ainsi que par les journaux protestants du département. Ponctuellement, ont été utilisés les travaux d'érudits locaux (Renée Bonnet, Beurlay ; Jean Nappée, Saint-Palais-sur-Mer ; Louis Spiro, Saujon).

Par simplicité, a été retenue comme cadre de classement l'organisation ecclésiale postérieure à 1853. Ont été mis à part les pasteurs des Eglises libres de Matha et de Montendre, des Eglises évangéliques indépendantes de la région de Royan ainsi que ceux de postes nés après la Séparation. Du fait de la grande brièveté de leur séjour, ont été exclus de ce document les pasteurs suffragants qui aidèrent de manière provisoire — pendant la saison des bains par exemple — les pasteurs titulaires ou qui remplacèrent des pasteurs malades ou en congé si ils n'ont pas été par la suite nommés définitivement dans le département. "

(ndlr : vous trouverez la liste de ces pasteurs dans la pemière partie des lieux ci-dessous en cliquant sur le nom de l'église locale)

Eglise consistoriale de La Rochelle

 Eglise consistoriale de Marennes

  • Marennes-(1803) 
  • île d'Oléron (1829) 
  • Nieulle (1840)  

Eglise consistoriale de Pons

 Dans les premières décennies du siècle et en particulier au cours des années 1820, la résidence des trois pasteurs en activité dans l'arrondissement consistorial de Saintes est très difficile à saisir. Deux pasteurs dûment nommés par le consistoire de Saintes ne se rendirent jamais dans l'Eglise consistoriale de Saintes : Lanthois et Chambovey.

  • Pons 
  • Saintes 
  • Jonzac (1831) 
  • Mortagne-sur-Gironde. (1846)  
  • Saint-Jean-d'Angély (1857) 
  • Gémozac (1862) 

 Eglise consistoriale de Rovan

  • Royan 
  • Cozes (1827) 
  • Vaux-sur-Mer 
  • Saujon (1842) 
  • Saint-Georges-de-Didonne (1849) 
  • Saint-Sulpice-de-Royan (1860)  
  • Mescbers-sur-Gironde (1864) 

Eglise consistoriale de la Tremblade

 La très forte densité protestante de la presqu'île d' Arvert fait que dans les premières décennies, l'Eglise consistoriale de la Tremblade efface totalement les Eglises locales, seule celle de la Tremblade dispose d'un consistoire particulier tenant registre. Jusqu'à la création du troisième poste en 1834, la résidence des pasteurs est fluctuante et semble se concentrer à la Tremblade ou à Arvert J.-P. Dyvorne séjourna d'abord à Arvert puis à la Tremblade avant de se fixer définitivement à Arvert sous la Monarchie de Juillet. J.-P. Lafon réside dans un premier temps à Etaules.

  • La Tremblade 
  • Arvert (avant 1818, résidence probable à Arvert) 
  • Mornac (1834) 
  • Etaules (1859) 
  • Breuillet (1865) 
  • Chaillevette(1877) 


les Eglises libres

Eglise libre du Breuillac-Matha :

Jean-Baptiste Doine, 1855-1877 ; Paul Luigi, 1877-188D ; Jean-Baptiste Doine, 1880-1884 ; Abel Deschamps, 1884-1887 ; Samuel Delattre, 1888-1893 ; Th. Mathieu, 1894-1903 ; Eug. Hoff, 1903-1903 ; Eliel Monnier, 1903-1906/1907; Dufour, 1906/1907-1912 ; vacant ensuite.

Eglise libre de Montendre :

Théophile Rivier, 1856-1858 ; Ch. Chatelanat, 1868-1869 ; Paul Ratier, vers 1874-1877. 

Eglise évangélique de Royan :

Louis Ruffet, 1858-1861 ; Le Savoureux, 1862-1866 ; Dadre, 1867/1868-1871/1872 (décès) ; Jean-Georges Curie, 1872-vers 1875/1876 ; Paul Ratier, vers 1876/1877-1889 ; Eugène Berton, 1890-1894 ; Clavier, 1894-1898 ; Auguste-Edouard Bénézech 1898-1900 ; Jules-Ernest Lengereau, 1900-1906 ; Paul Moussiegt, 1907-1925. 

Eglise évangélique de Saujon :

Hippolyte Maubert, 1873-1877; Alfred Audouin, 1877-1891. Desservi ensuite par le pasteur de l'Eglise évangélique de Royan.

Alfred Audouin, résidant à Royan est toujours présent en tant, que responsable d'une « Œuvre d'évangélisation des environs de Royan, de Saint-Georges et de Médis », au moins jusqu'à la veille de la Grande Guerre. Aucune source locale n'a permis d'appréhender son activité.

Les Eglises issues de l’évangélisation sous la Troisième République.

Beurlay :

Biéler, 1902-1906 ; Ernest Brunnarius, 1907-1908 ; Charles Prémont (évangéliste), 1909-1910 ; Pierre Guiraud, 1911-1911 ; Oscar Flon, 1911-1914.

Soubran :

Costa, 1893-1903; Adolphe Moscherosch, 1904-1904 ; Thonney, 1905-1906 ; Henri Lourde, 1907-1912 ; fusionne en 1912/1913 avec Morisset.

Morisset :

Paul Faivre, 1903-1906 ; fusion avec Mortagne de 1906 à 1910 ; L. Marsauche (cs. 1912), 1911-1912 ; Henri Lourde, 1912-1920. 

Boresse :

Matthieu, évangéliste, 1901-1903 ; Edouard Bénignus, 1905-1909. 

Mérignac :

Emile Durand, 1897-1946.